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Exposition coup d’oeil : Mémoire d’un Sourire / Actualités – Ville de Montmagny

Intitulée « Mémoire d’un sourire », cette nouvelle édition met en lumière le travail de l’artiste  à travers des portraits photographiques qui racontent une histoire commune, celles de la Shoah.Toutes les personnes qui fixent son objectif partagent le souvenir d’une enfance meurtrie par l’occupation nazie et l’épouvante des camps.Des paroles brèves accompagnent ces portraits dignes et puissants, comme des apostrophes à une Histoire dont il faut rappeler avec urgence qu’elle pourrait se reproduire.

    • Du 16 au 24 septembre, de 14h à 18h
    • Chapelle de l’ancien Séminaire (6 rue de Montmorency)
    • Entrée libre
    • Renseignements au 01 34 28 68 76 / 68 86

« Cette exposition est née dans le cœur ouvert, dans la tête libre et dans les yeux attentifs, dans le geste et les danses offertes, d’une artiste peintre-photographe, Rejine Halimi, qui donne et prend du temps depuis quelques années auprès de nos aînés vivant à la Résidence Amaraggi.

Elle a souhaité leur rendre hommage dans ce moment de vie ultime où l’extérieur peine souvent à exister encore, en leur donnant l’occasion d’être visibles, d’être regardés, d’être admirés et de montrer qu’ils sont encore si vivants.

C’est par la force de chacun de leur regard, aussi fugace soit-il, mais porté par un sourire, qu’elle a souhaité leur redonner leur dignité, faire ressurgir leur identité le temps d’une image et d’un échange parfois même silencieux.

La confiance et la mémoire ont pu s’installer, reprendre leur place, remplacer, le temps d’un instant, ce qui n’est plus fiable dans le corps, ce qui fait défaut et pèse.

Ces moments d’échanges qui ont permis cette exposition, ont emmené dans leur sillage la légèreté nécessaire pour affronter la noirceur des périodes évoquées et celle, pour certains, encore plus douloureuse à venir.

C’est dans leurs yeux que nous lisons toute la profondeur de l’oubli que nous leur imposons. Mais c’est aussi dans leurs yeux que nous puisons notre force et notre foi en la vie.

C’est aussi auprès d’eux que nous cheminons, à tâtons, protégés par leurs traces qui nous montrent le chemin de cette vie qu’ils ont su conserver et préserver, si longtemps.

Cette exposition témoigne pour eux, avec eux, à travers eux, d’existences vaillantes et pour certaines héroïques, mais toutes, riches et lumineuses, de chemins qui les ont emmenés là, à la force de leurs âmes.

Ce travail nous offre l’occasion de dialoguer avec eux en nous plongeant au centre de leurs yeux, en attrapant leurs sourires et la force et en les lisant, en écoutant ce qu’ils nous disent de ce moment de vie tragique que leur identité commune les a contraints à traverser au moment de la Shoah.

Ces trajectoires déviées, ces morcellements et arrachements qui percutent des destinées d’enfants, revivent, dans les témoignages ici tant de décennies plus tard, tout reste, tout vit encore, tout fait mal, jusqu’à la fin. Mais pourtant, la vie gagne. Elle livre son combat et dépose un sourire, une étincelle dans le regard partagé avec la photographe qui l’accueille et nous le confie le temps d’une image.

Cette exposition « Mémoire d’un Sourire », parle de mémoire, parle de sourire, parle de force et d’envie, elle nous invite à plonger dans le livre ouvert de chaque histoire aussi douloureuse soit elle, car toutes ont en commun, la victoire de la vie sur les ténèbres.

Que dire… sinon les lire… »

Texte de Madame Annie COHEN (Ancienne directrice de la Résidence AMARAGGI).

Makoto Yabuki

AS ONE from Makoto Yabuki
31 décembre 2022

Les Focales Festival Photo 4 ème edition

VIDÉOS ➠

 

ici l’article

« Mémoire d’un Sourire » – Expo Photo

Notre avis:

Ce sont des personnes âgées auxquelles on ne parvient plus à donner un âge. Les visages sont posés sur le papier glacé et illuminent le regard du spectateur. Ces gens-là sont des anonymes. Ils habitent cet EHPAD de la Porte des Lilas, la Résidence Amaraggi. Tous partagent le souvenir d’une enfance meurtrie par l’occupation allemande et l’épouvante des camps. Ils ont perdu leurs parents, ou eux-mêmes ont fui la mort. Et parfois, ils racontent, à travers cette expérience photographique, que la vie n’a jamais plus été comme avant, a fortiori quand ils se retrouvent dans une maison de retraite, le corps ralenti par l’âge.
Pourtant, malgré la gravité du sujet, c’est la vie qui domine cette oeuvre photographique L’artiste, Rejine Halimi, a subi la disparition de son propre père, dans cette maison de retraite de la Porte des Lilas, où elle a passé des semaines entières à capter des émotions et des visages. La photographe, dont l’activité principale demeure la peinture, saisit des regards, des bonheurs, des joies, des larmes aussi, et restitue une Histoire universelle, celle de ces hommes et de ces femmes que l’infamie populiste et guerrière a traumatisés pour le reste de leur existence. Il y a beaucoup de dignité dans ces visages. Des paroles brèves, intense, accompagnent les portraits, comme des apostrophes à une histoire dont il faut rappeler avec urgence qu’elle pourrait se reproduire, à l’aune de la montée inquiétante des populismes et des agressions antisémites ou racistes.
Résidence Amaraggi11 boulevard Sérurier 75019 ParisDe 14 heures à 19 heures du lundi au samedi

Laurent Cambon

 

Teaser de l’exposition

 

 

Pixel – extraits –

« Pixel »
spectacle – création 2014

Onze danseurs évoluant dans un environnement en trompe l’œil, conjuguant énergie et poésie,
hip-hop et cirque. Une collaboration de Adrien M & Claire B et Mourad Merzouki, cie Käfig.

« Notre rapport à l’image est celui du trompe l’œil. Nous cherchons à transformer la perception, à brouiller les pistes du vrai et du faux, à franchir les frontières quotidiennes du réel, et faire apparaître des choses qui ne sont pas « possibles”. Modifier, distordre et décaler le rapport au temps et à l’espace. Et c’est également la recherche que mène le danseur, dans le hi-hop avec son corps. C’est de ce point de rencontre qu’est né ce spectacle : la recherche de l’illusion. »
Claire Bardainne & Adrien Mondot